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Orange is the new black, la série emblématique de Netflix, se déroule dans un univers peu commun : la prison pour femmes basse sécurité de Litchfield. Cette particularité amène ainsi une vraie réflexion sur la prison aux Etats-Unis. La série dresse un portrait plutôt réaliste de ce qu'est la prison aux Etats-Unis (et uniquement aux Etats-Unis, la situation n'est pas identique pour tous les pays). Je vais donc aborder dans cet article la vision de la prison donnée par Orange is the new black. Réalisme ou fiction ? Embellissement de la réalité ? Sujets abordés ? Simple cadre ou réelle réflexion ? Je vais tenter d'apporter des réponses à toutes ces interrogations.
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La situation dans Orange is the new black
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Comme je le rappelais en introduction, la série ne se déroule pas dans n'importe quel type de prison. La prison de Litchfield est une prison pour femmes de basse sécurité aux Etats-Unis. Les détenues ont certes commis des délits ou des crimes (certaines sont même des meurtrières) mais elles ne sont pas considérées comme dangereuses. Elles peuvent sortir de leurs cellules, passer du temps dans des lieux communs et avoir un travail au sein de la prison. Elles ne sont d'ailleurs pas réellement dans des cellules mais des dortoirs composés de différentes séparation par "chambre" ce qui crée un effet plus personnel et où elles ont l'impression de vivre à peu près normalement avec un coin à elle personnalisable. Elles ont également le droit aux visites directes (sans séparation par une vitre ou en parlant à travers un téléphone comme on peut le voir dans d'autres séries) et à appeler leurs proches. Les détenues ont des peines plus ou moins longues, Piper a par exemple un peu plus d'un an tandis que Red est emprisonnée depuis de nombreuses années. De telles prisons existent réellement aux Etats-Unis avec les mêmes conditions de détentions. Pour avoir vu un reportage sur ces prisons je sais qu'elles existent réellement en France. Les femmes sont plus souvent emprisonnées dans ce type de prisons parce que contrairement aux hommes elles vivent mieux leur détention entourées par les autres et en ayant une vie qui se veut la plus normale possible. Les femmes ont beaucoup moins de mal à vivre en communauté. Néanmoins, ces prisons restent tout de même des lieux de détentions, les détenues ne peuvent pas sortir au delà des grillages de la prison, elles sont surveillées par des gardiens et doivent se plier aux règles de la prison sous peine de sanctions. La série se déroule donc en prison mais pas dans n'importe quelle prison. Je ne vais donc aborder dans cet article que ce type de prison sans faire de généralité sur les autres modèles. Je veux voir ce qu'on apprend grâce à Orange is the new black sur les prisons pour femmes de basse sécurité aux Etats-Unis.
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Vie quotidienne au sein de la prison
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La vie quotidienne au sein d'une prison basse sécurité se veut la plus normale possible. Les détenues se lèvent tous les matins pour exercer leur travail au sein de la prison. De multiples emplois sont disponibles mais les détenues ne sont pas libres de choisir. Elles peuvent travailler à la laverie, à la bibliothèque, faire le ménage, s'occuper des réparations, travailler à l'usine de lingerie (saison 3) ou bien encore être aux commandes de la cuisine (travail très envié). Elles ne gagnent pas un salaire normal mais le peu d'argent qu'elles gagnent est transféré sur leur compte au magasin. Les détenues peuvent acheter des "extras" au magasin, des choses pour améliorer leur quotidien comme des friandises ou des produits de beauté. Tous les produits ne sont pas autorisés en prison. Un marché noir existe pour se procurer certaines denrées interdites. Les détenues prennent trois repas par jour. Ce n'est pas le grand luxe mais tant que Red est aux commandes elles mangent plutôt bien. Les détenues peuvent après leurs heures de travail profiter de leur temps libre. Elles peuvent regarder la télévision dans la salle prévue à cet effet, aller dans la salle commune, lire, faire du yoga, courir, se promener, téléphoner... Un soir par semaine un film leur est même proposé. Les détenues sont donc assez libres au sein de la prison tant qu'elles respectent les règles. Leur apparente liberté est en effet toujours contrôlée par les gardiens qui les surveillent constamment même la nuit. Les journées des détenues sont aussi rythmées par le passage aux sanitaires. Les douches sont communes, seul un rideau, le plus souvent cassé donc inutile, protège un peu l'intimité des détenues. Il faut alors dire adieux à son intimité. La série commence sur la première douche de Piper à la prison et on constate que c'est vraiment ce qui la dérange le plus mais comme pour tout elle va finir par s'y habituer. Les douches représentent le lieu des tensions puisqu'il faut partager le temps et l'eau pour tout le dortoir. Au niveau vestimentaire, les prisonnières sont obligées de porter la même tenue (orange pour les nouvelles arrivantes, beige pour les autres). Tous leurs vêtements sont fournis par la prison des sous vêtements à la chemise de nuit en passant par la tenue de sport et les chaussures. Malgré tout, les détenues essayent de rester féminines, le maquillage n'est pas interdit et un salon de coiffure tenu par Sophia leur permet d'entretenir leurs cheveux. La vie quotidienne dans la prison de Litchfield n'est donc pas insupportable, c'est plus la coupure avec l'extérieur qui est difficile à vivre.
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Le rapport avec l'extérieur : le poids de l'enfermement
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En effet, le fait d'être coupé de l'extérieur est la véritable punition pour les détenues. C'est quelque chose qui parait évident mais on s'en rend vraiment compte avec la série. Les détenues souffrent au départ d'être emprisonnées mais elles s'y habituent. En revanche, elles souffrent de plus en plus d'être à l'écart du monde extérieur et de leurs proches. Petit à petit, un éloignement se crée entre elles et leurs proches. Leur famille et leurs amis viennent au départ les voir souvent puis petit à petit les visites s'espacent. La cause principale de cet éloignement est justement l'enfermement. Les détenues et leurs proches vivent dans deux mondes totalement opposés. Souvent, les proches sont incapables de comprendre la détenue. A cela s'ajoute une réticence de la part de certains proches de se rendre en prison pour voir la détenue comme le père de Piper. La souffrance vient aussi du fait que les détenues ne peuvent pas agir directement lorsqu'un de leur proche a des problèmes. C'est le cas de Gloria et de son fils, de Sophia et de son fils, du commerce de Red et tant d'autres. Les détenues se sentent impuissantes et inutiles, leur enfermement devient alors impossible à supporter. Pour celles qui sont mères, il y a également la douleur de ne pas voir grandir son enfant et de ne pas pouvoir partager avec lui des moments "normaux". Les détenues en couple avec quelqu'un à l'extérieur finissent presque toutes par être abandonnées par leur moitié. Il est difficile de faire durer une relation dans ces conditions. Je pense que la série insiste beaucoup là dessus, sur la difficulté d'être coupé du monde extérieur. Certaines détenues ne savent même plus vivre à l'extérieur et sont bien au sein de la prison qui est devenue leur maison. C'est le cas de Taystee par exemple. Le monde extérieur est ensuite très difficile à appréhender pour les détenues qui ont été isolées du monde plusieurs mois, plusieurs années ou même plusieurs décennies.
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Surveillance, sanctions et punitions
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L'enfermement est l'une des punitions de la prison mais ce n'est pas la seule. Il ne faut pas oublier que toutes ces femmes sont en prison parce qu'elles ont commis une ou des mauvaises actions. Elles sont donc privées de leur liberté mais doivent également obéir aux règles de la prison sous peine de sanctions. Elles sont en prison et non en séjour dans un club de vacances ! Les détenues sont surveillées constamment par les gardes qui les punissent en cas de mauvaise action. Les gardes ont donc un rapport de force sur les détenues. Ils savent se montrer compréhensif mais ils n'hésitent pas non plus à se montrer sévères en cas d'insubordination. Les punitions vont d'un simple rappel à l'ordre à l'isolement. Les détenues redoutent plus que tout l'isolement aussi appelé the SHU (Security Housing Unit) où les conditions d'enfermement sont très strictes. C'est en quelque sorte l'enfer de la prison. Les détenues qui sont déjà allé au SHU redoutent encore plus que les autres d'y retourner. Les gardiens abusent parfois de cette punition. Si globalement les gardiens font bien leur travail, certains comme Mendez abusent de leur pouvoir et deviennent tyrannique.
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Répartition des détenues selon leur couleur de peau ou leur religion
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Dès le début de la série, on se rend compte que les détenues sont divisées en différents groupes selon leurs origines raciales (hispaniques, noires et blanches pour les principaux groupes). Chaque groupe occupe un dortoir différent. C'est quelque chose qui se fait naturellement et qui n'a pas été imposé aux détenues. Au sein des groupes, les détenues sont plutôt solidaires entre elles. La plupart du temps, les relations entre les différents groupes sont cordiales mais les détenues ne se mélangent pas vraiment comme on peut le voir à la cantine où chaque groupe occupe une table différente. Il existe cependant des tensions entre les différents groupes. La plupart du temps c'est pour des questions de pouvoir, le groupe dominant est celui qui "dirige" la prison et influe sur l'ensemble des prisonnières. Il me semble que le groupe dominant en terme de nombre est celui des noires suivi par les hispaniques mais je n'en suis pas sûre. Les asiatiques sont clairement le groupe avec le moins de membres ce qui va compliquer la vie de Soso dans la saison 3. Toujours dans la saison 3, la ségrégation s'étend aussi à la religion avec les juives et celles qui vénèrent Norma. Cependant, la notion de groupe disparait lorsque l'enjeu est important. Toujours dans la saison 3, il n'existe pas de groupes raciaux quand Piper lance son entreprise de petites culottes sales ou de la même manière il n'existe pas de groupes raciaux lorsque les détenues trouvent le moyen de sortir hors de la prison. Soso qui ne trouve sa place nul part va être accueillie par le groupe des noires. La série semble montrer que la répartition raciale existe en prison (c'est un fait réel) mais que tous ces groupes sont capables de cohabiter (malgré quelques tensions) et même d'être solidaires quand il le faut avec celles qui ne font pas parties de leur groupe. Il est cependant important de trouver sa place parmi un groupe pour bien vivre son incarcération.
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Solidarité, amitiés et tensions
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Les relations entre les détenues occupent une grande partie de la série. On les observe vivre ensemble, s'entraider, se soutenir et parfois se battre. Contrairement aux prisons pour hommes, les femmes ont plus de facilité à vivre en communauté. Les femmes ne supportent pas l'isolement et ont besoin d'avoir quelqu'un pour parler. On voit très bien ça dans la série. Les détenues cherchent à se lier aux autres, à avoir des amies de prison. Certaines forment même de véritables familles. Red, Gloria et récemment Taystee se comportent comme de véritables mères de famille veillant sur leurs enfants. Red prend soin de ses "filles" en leur donnant des produits introuvables en prison, en les soutenant ou en les empêchant de faire des bêtises (par exemple lorsqu'elle empêche Nicky de prendre de la drogue). Les détenues ont besoin de se sentir entourée, il n'y a rien de pire que l'isolement en prison. Cependant, tout n'est pas rose et il existe bien évidemment des tensions entre les détenues plus ou moins violentes de la simple altercation verbale à la violence physique. Les détenues sont obligées de cohabiter et la cohabitation n'est pas toujours idyllique. Les agressions les plus violentes sont plutôt sérieuses et font presque peur. Cependant, la série se déroule dans une prison basse sécurité où les détenues ne sont pas considérées comme dangereuses. Il n'est pas question des prisons haute sécurité pour hommes les plus dangereuses des Etats-Unis. La violence est présente mais reste soutenable. Les relations des détenues oscillent donc entre amitié et tensions, des relations normales dans un univers aussi particulier.
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La question de la sexualité, de l'amour et du besoin d'affection
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La sexualité en prison est un sujet souvent tabou mais c'est un sujet réel et il est donc important de l'évoquer également. Orange is the new black traite d'ailleurs bien cette réflexion autour de l'affection, de l'amour et de la sexualité. Comme je l'ai dit dans le paragraphe précédent les détenues ont besoin de se sentir entourées. Pour la plupart des relations amicales voire familiales suffisent mais certaines recherchent plus, elles veulent être aimées et/ou se sentir désirées. Les détenues sont avant tout des femmes et il est normal qu'elles ressentent le besoin d'affection et des pulsions sexuelles. Il y a deux types de femmes : celles qui étaient lesbiennes avant d'aller en prison (Alex, Boo, Nicky, Piper...) et celles qui ont des relations avec des femmes depuis qu'elles sont en prison (Moreno, Soso...). Étant donné qu'il est impossible pour les détenues d'avoir des relations à l'extérieur de la prison (avec leur copain/copine par exemple) elles se tournent alors vers des relations au sein de la prison. Les relations sexuelles entre détenues ne sont pourtant pas autorisées mais les gardiens ne peuvent pas tout surveiller. La chapelle, le lieu le moins surveillé, devient alors le lieu des ébats (ça c'est typiquement l'esprit d'Orange is the new black). Plus que des rapports sexuels, certaines recherchent une vraie relation pour se sentir aimée et soutenue dans un tel endroit. C'est le cas notamment de Piper qui retombe amoureuse d'Alex. Nicky également appréciait réellement Moreno. La question de la sexualité en prison n'est pas un fait de la série pour la rendre attractive et un peu sulfureuse, c'est une réalité dans les prisons pour hommes comme dans les prisons pour femmes. Il existe tout un débat autour de la question de visites conjugales qui permettraient aux détenu(es) d'avoir des relations sexuelles avec leur partenaire. Le manque d'affection et de sexualité se ferait alors moins sentir et éviterait certains problèmes comme le viol en prison (surtout dans les prisons pour hommes). La série cependant aborde cette question du viol, pas entre détenues mais entre une détenue et un gardien. Dans le cas de Mendez et Daya, on ne peut pas vraiment considérer cela comme un viol puisque Daya piège Mendez. Cependant, les sanctions pour Mendez, accusé de viol, sont très sévères : il est viré de la prison et emprisonné. Cette histoire s'accompagne d'une forte pression de la part des médias qui contribuent à la sanction de Mendez. Le vrai cas de viol est abordé plus tard dans la saison 3. [Spoilers saison 3] Doggett est violée par un nouveau garde, Coates et ne peut pas en parler par peur des représailles et surtout pas peur d'être reconnue comme coupable et non comme victime puisqu'elle s'était rapprochée de Coates [Fin spoilers]. Les histoires de viol en prison sont souvent passées sous silence. Tout le monde sait qu'elles existent mais personne ne fait rien. Loin de ces histoires de viol, la série suit également une relation unique et très exceptionnelle : la relation amoureuse de Daya (détenue) et de Bennett (gardien). Les relations consenties entre détenues et gardiens existent réellement (on en entend parfois parler) mais elles restent très rares, surtout au sein même de la prison. Du point de vue de la loi, cette relation au même titre que le viol est condamnable : un gardien ne doit entretenir une relation avec une détenue. Dans le cas de Bennett et Daya, il existe une preuve de cette relation : leur bébé. Forcément, si une détenue tombe enceinte en prison c'est forcément qu'un gardien a couché avec elle. Daya et Bennett ne peuvent pas imaginer avoir une vie de couple normale même s'ils le voulaient. Ils seraient forcément punis par la loi. La série aborde bien différents types de relations sexuelles ou amoureuses, une réalité souvent taboue dans les prisons.
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La privatisation de la prison : un sujet d'actualité (spoilers saison 3)-
Je ne vais pas trop m'étaler sur ce sujet mais je voulais attirer votre attention sur le fait que la série aborde un sujet d'actualité aux Etats-Unis : la privatisation des prisons. Aux Etats-Unis, les prisons peuvent être gérer par l'Etat (prisons fédérales) ou par des sociétés privées qui cherchent à faire du bénéfice grâce aux prisons. De plus en plus de prisons publiques deviennent privées puisque les fonds publics manquent pour entretenir les prisons. Les sociétés privées donnent beaucoup d'argent pour prendre le contrôle de la prison. C'est exactement ce qu'il se passe dans la saison 3 de Orange is the new black. La prison fédérale de Litchfield est rachetée par une société spécialisée MCC. A partir de ce moment là tout change : il y a plus de moyens mais les conditions de détention sont différentes. Pour faire des économies, MCC choisit de nourrir les prisonnières avec des sacs de nourriture toute prête. Ils expérimentent ainsi la punition par la nourriture, un autre sujet d'actualité. Les détenues perdent ainsi le plaisir de partager un repas convenable. Je vous propose de voir la vidéo de BuzzFeed sur ce sujet. MCC choisit également "d'employer" les détenues pour fabriquer des petites culottes dans une usine. Les détenues travaillent pour presque rien (comme pour tous les autres jobs de la prison). MCC peut donc faire beaucoup de profit grâce à ce système (c'est le même principe qu'employer des pays du tiers monde pour la fabrication d'un objet). MCC fait également des économies plus dangereuses en réduisant le temps de travail des gardiens. Il manque alors du personnel pour surveiller les détenues. MCC embauche alors des gardiens sans qualification ce qui est également très dangereux. MCC fonctionne plus comme une entreprise que comme une administration qui gère une prison. La série semble critiquer assez ouvertement la privatisation des prisons. Les prisons deviennent alors un moyen de faire de l'argent et non un moyen de punir ceux et celles qui ont fait de mauvaises actions.
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Quelle vision de la prison et des détenues ?
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C'est finalement la question qu'il faut se poser : quelle vision la série nous donne-t-elle de la prison et de ses occupantes ? Très clairement, même si les détenues ne semblent pas trop traumatisées dans la série par leur vie en prison on aimerait en aucun cas prendre leur place ! Le ton de la série est plutôt léger avec des passages ou des répliques amusants ce qui permet de dédramatiser la situation et d'aborder la prison sous un autre angle. La série sait aussi se faire plus sérieuse pour aborder des sujets plus grave. Un bon mélange entre divertissement et réflexion. Cependant, on n'a pas envie de se retrouver à la place des détenues, la série montre bien les points négatifs de la prison. Concernant les détenues, notre point de vue évolue au fil des saisons. Au départ, elles nous semblent dangereuses, étranges, stupides, effrayantes même parfois. On apprend ensuite à les découvrir, on découvre pourquoi elles sont là et en général notre point de vue change totalement. On ne les voit plus comme des détenues mais comme des femmes avec une personnalité propre et souvent des circonstances atténuantes pour le crime ou le délit qu'elles ont commis. Je pense que c'est là le réel but de la série et ce dès le générique qui se concentre sur le regard ou la bouche de vraies détenues, le générique montre donc l'individualité de chaque détenues et leurs regards ou leurs bouches en disent beaucoup sur elle. Je vous laisse découvrir l'analyse d'AlloCiné qui est vraiment très bonne.
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Conclusion
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La série ne se contente pas de choisir la prison comme fond pour l'intrigue. Il y a en effet une vraie réflexion et surtout une présentation visiblement réelle d'un exemple de prison pour femmes aux Etats-Unis. La série aborde divers sujets plus ou moins tabous et n'hésite pas à prendre parti parfois. Mais, le réel but de la série est de s'intéresser à celles qui sont en prison et de les montrer comme étant des femmes comme les autres avec des envies, des joies, des peines. En tant que spectateur on les observe au quotidien et on finit par s'attacher à la plupart d'entre elles.
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